Stefan Zweig un héros malgré lui
Pourquoi ? j’aimerai répondre à cette question en tant que moi, simple spectateur et aussi, en tant que comédien de la pièce que j’interprète depuis 18 saisons.
Ma première impression, c’est que Monsieur B, me renvoie comme à des millions de lecteurs de Stefan Zweig, le mythe du héros qui me fait rêver, moi, depuis mon enfance. Une certaine idée que je me fait de l’héroïsme.
Avec le temps, cette notion du héros et de l’héroïsme a légèrement changé bien sûr. Simple et ordinaire, monsieur B. nous ressemble. Il est un héros malgré lui et comme lui, nous le somme malgré nous.
Alors qu’il se trouve entre les griffes de la gestapo, confronté à la brutalité du nazisme, emmuré dans une chambre, il cherche à s’évader mentalement. Ne cherchons nous pas nous-même cette même liberté et cette même évasion pour échapper à la brutalité quotidienne de la vie moderne qui nous oppresse.
Zweig nous fait sentir ce parallèle qu’il y a entre deux mondes qui s’affrontent : celui de Csentovic, une brute lente, avide de pouvoir, d’argent et celui de monsieur B. arristocrate viennois, sensible, raffiné, élégant et cultivé.
Monsieur B. trouve le courage entre deux interrogatoires de voler, dans un manteau un livre. Et ce courage va l’emmener, grâce à la complicité d’un médecin, vers la liberté. Stefan Zweig dans cette fable palpitante nous ouvre à l’héroïsme et nous accompagne dans cette quête de la liberté qui nous est si chère.
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